RENFORCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D’ARGENT EN EUROPE : CRÉATION DE L’AMLA APPROUVÉE PAR L’UE

Le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne ont récemment donné leur feu vert à la création de l’Amla (anti-money laundering authority), une autorité dédiée à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cet accord politique, intervenu mercredi, marque une étape significative dans la consolidation des efforts européens pour contrer les activités illicites liées aux flux financiers.

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Localisation du siège
Bien que la localisation précise du siège de l’Amla demeure indéterminée, plusieurs villes, dont Paris, se portent candidates. Cette décision stratégique souligne l’importance accordée par l’union européenne à la coopération internationale dans la lutte contre le blanchiment d’argent.
Pouvoirs étendus de surveillance et sanction
L’accord énonce clairement les pouvoirs étendus de l’Amla, qui exercera une surveillance directe et indirecte sur les entités financières à haut risque. Compte tenu de la nature transfrontière des activités criminelles, cette nouvelle autorité renforcera le cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT). Elle créera un mécanisme intégré avec les superviseurs nationaux, garantissant le respect des obligations LCB-FT dans le secteur financier.
Soutien multisectoriel et coordination

Outre son rôle dans le secteur financier, l’Amla jouera un rôle crucial en offrant un soutien aux secteurs non financiers. Elle coordonnera également les cellules de renseignement financier au niveau des États membres. Cette approche holistique vise à élever l’efficacité globale de la lutte contre le blanchiment d’argent.

Sanctions exemplaires

Pour assurer le respect rigoureux du cadre, l’Autorité imposera des sanctions pécuniaires aux entités coupables de violations graves, systématiques ou répétées des exigences directement applicables. Ces sanctions visent à dissuader toute tentative de contourner les règles établies, renforçant ainsi l’intégrité du système financier européen.

Prochaine étape : Approbation formelle

Bien que l’accord politique ait été conclu, sa mise en œuvre nécessite encore l’approbation formelle des eurodéputés en séance plénière et du Conseil de l’UE regroupant les 27 États membres. Ces étapes finales sont cruciales pour concrétiser cette avancée majeure dans la lutte contre le blanchiment d’argent en Europe.